Isabelle Dubreuil et Charlotte Sannier-Berusseau

Les jardins de Chenonceau


Deux des sept dames qui se sont succédées au château de Chenonceau, Diane de Poitiers puis Catherine de Médicis ont fait planter dans les jardins des essences parmi les plus rares, les transformant en décor magnifiques : on parle de l'âge d'or des jardins.

En franchissant les grilles du château, le visiteur se trouve dans un parc d'une beauté inexprimable. Une allée s'étend devant lui, bordée d'ormes et de platanes, qui va jusqu'à la façade du château.

Au XVIème siècle, Jérôme de Naples et Pacello de Mercogliano ont amené d'Italie des jardiniers, qui ont aussitôt planté des jardins verts, dans lesquels des allées, des terrasses et des tonnelles convergent vers des pavillons de bains et des fontaines. Le siècle de la Renaissance donnera à Chenonceau trois vastes parcs, d'une étendue totale de quatre-vingts hectares.

Le jardin de Diane de Poitiers.

En 1547, Diane de Poitiers, qui a obtenu la donation du château de Chenonceau, n'y trouve qu'un jardin potager, cadre qui ne peut convenir à la cour. Elle décide alors d'étendre les jardins dans un champs de deux hectares, alors semé d'orge, à l'est du château. Pourtant, l'emplacement choisi a un défaut : il est trop facilement inondable. Dès 1551, on le protège de la rivière. Le chantier emploie tous les ouvriers disponibles ; la dépense est de 3055 livres, et les travaux pour réaliser le jardins dureront cinq bonnes années.
Le plan du parterre voulu est très simple : deux allées diagonales délimitent quatre parterres. Une fontaine est placée au centre. Pour parfaire le cadre, en 1552, quelques grands seigneurs, l'archevêque de Tours et son vicaire Jean de Selve, fournissent des plants et des boutures. 13000 aubépines sont arrachées des bois pour former des haies. L'archevêque fait planter des fleurs, des arbustes, notamment huit groseillers, trois cents pommiers, six pêchers, plus de cents rosiers, neuf mille plants de fraisiers et de violettes, des lis. Charlot Guérin et Jacques Du tertre, deux des jardiniers du château, plantent un potager impressionnant.

Lorsque le roi Henri II meurt, en juillet 1559, des suites d'une blessure due à un tournoi, Diane de Poitiers se voit dans l'obligation de remettre Chenonceau à Catherine de Médicis, désormais veuve.

Le jardin de Catherine de Médicis.

Lorsque Catherine de Médicis arrive au château, son premier désir est de gommer la splendeur de Diane de Poitiers. Elle préfère les arcs de triomphe, les statues, les colonnes…, surtout pour les visites comme celles du roi François II et de son épouse, ou celle de Charles IX. Dans le but de dégager la vue sur la façade ouest de Chenonceau, la reine fait aménager un jardin dans l'avant cour.
Sur la rive droite du château, un massif de romarins, d'ifs, de buis, de pins recouvre l'ancien jardin des Bohier. On y a ajouté des chènes et des oliviers. L'été, on y place des orangers, des citronniers. Catherine de Médicis y fait installer une volière, une bergerie, une ménagerie. Derrière la tour du château, " la fontaine du rocher " présente de nombreux petits animaux de terre cuite dur des rochers artificiels. L'eau vient de la source de la Dagrenière. Après l'œuvre de la reine, le château est entouré de jardins.

Pendant plus d'un siècle, les jardins non entretenus retournent à l'état sauvage. Mais Madame Dupin, au XVIIIème siècle, décide de restaurer les parterres et les parcs pour leur redonner leur éclat premier. Elle choisira même d'y reposer pour l'éternité.


Informations Pratiques.


Heures d'ouverture

Du 16 Mars au 15 Septembre : 9h00-19h00
Du 16 Septembre au 30 Septembre : 9h00-18h30
Du 1er Octobre au 15 Octobre : 9h00-18h00
Du 16 Octobre au 31 Octobre : 9h00-17h30
Du 1er Novembre au 15 Novembre : 9h00-17h00
Du 16 Novembre au 31 Janvier : 9h00-16h30
Du 1er Février au 15 Février : 9h00-17h00
Du 16 Février au 28 Février : 9h00-17h30
Du 1er Mars au 15 Mars : 9h00-18h00

Tarifs

Entrée individuelle : 45 FF soit 6.86 Euros
Groupe de plus de 20 personnes : 35 FF soit 5.34 Euros
Enfant de 7 à 15 ans : 35 FF soit 5.34 Euros
Etudiants (sur présentation de la carte) : 35 FF soit 5.34 Euros
Musée de cire : 10 FF soit 1.52 Euros

Le prix d'entrée donne accès à la propriété, à la visite du château, des dépendances, des jardins et des parcs.

Animations

"Le musée de cire, qui retrace l'histoire du château de Chenonceau jusqu'à la guerre. Situé dans le bâtiment des Dômes, il comporte quinze tableaux.

"Le spectacle sons et lumières, " Au temps des dames de Chenonceau ", a lieu du premier juillet au 31 Août, à 22h15. Il dure 45 minutes.

"En juillet et août, des promenades en barques sur le Cher sont proposées aux visiteurs.

"La visite est libre, sans guide et dure entre une et deux heures. Un guide de visite est accessible en français, anglais, allemand, espagnol, italien, néerlandais, japonais, russe, polonais et portugais.


Chenonceau : le château des sept dames

Sept femmes se sont succédées à la tête de ce château, chacune le marquant à sa manière : fêtes et bals pour Diane de Poitiers, deuil et pénitence pour Louise de Lorraine. Femmes de caractère, elles permirent le développement de l'activité économique sur les terres avoisinantes ; et elles lui donnèrent cet aspect, ce charme qui aujourd'hui en font le plus beau château de la Loire.


Catherine BOHIER :

Elle est la première dame de Chenonceau et commence l'aménagement du château. Mais à sa mort, le château doit passer aux mains de François Ier . Chenonceau devient alors propriété de la Couronne et résidence royale.


Diane de POITIERS :

En 1547, Henri II offre à sa favorite, Diane de Poitiers duchesse de Valentinois, le château de Chenonceau qu'elle entreprend de faire prospérer. Parallèlement aux travaux d'architecture intérieure et extérieure, elle va doter le parc des plus somptueux jardins à la française de l'époque : parterres géométriques, fontaines, potagers…Mais à la mort de Henri II, elle doit céder le château à sa rivale Catherine de Médicis.


Catherine de MEDICIS
:

Veuve de Henri II, elle va faire de Chenonceau un lieu de fêtes et de rentabilités. Ainsi va-t-elle continuer l'œuvre de sa rivale Diane de Poitiers en poursuivant les travaux d 'architecture et d'ornementation. Elle va étendre les jardins et donner de grandes fêtes dont la plus célèbre restera celle donnée en l'honneur de François II et de Marie Stuart.


La reine LOUISE :

Epouse de Henri III, Louise de Lorraine hérite par Catherine de Médicis de Chenonceau dont elle va faire à la mort de son mari, un sépulcre. Elle va y vivre jusqu'à sa mort, toute vêtue de blanc (couleur du deuil royal) entourée de religieuses. Elle deviendra la " Dame Blanche de Chenonceau ".


La Duchesse de VENDOME :

Elle s'attachera à maintenir Chenonceau en état mais le château ne fascine plus. Louis XIV est le dernier souverain à s'y rendre.


Louise DUPIN :

Elle va tenir (au 18ème siècle) à Chenonceau un salon littéraire y recevant les noms illustres de la littérature française : Montesquieu, Rousseau, Marivaux. Grâce à cette prépondérance d'artistes des Lumières, Chenonceau échappe aux troubles révolutionnaires.


Marguerite PELOUZE :

Elle prend possession du château en 1864 et y entreprend de grands travaux de rénovations. Mais elle est trop endettée et le château passe en 1913 à Henri Menier, industriel dans la chocolaterie.


Architecture

Le château des Marques est le château de type médiéval qui s'élevait sur les bords du Cher. En 1513, sur un ancien moulin, Catherine Boyer commence la construction du château actuel. Elle ne conservera du château médiéval qu'une seule tour, aujourd'hui appelée Tour des Marques.


Petite visite du château ….suivez le guide !!

Salle Diane de Poitiers : cette pièce est l'ancienne chambre de la duchesse. Le portrait sur la cheminée est celui de sa rivale Catherine de Médicis.

Chambre des Cinq Reines : elle évoque les deux filles et les trois brus de Catherine de Médicis : Elizabeth de France, Marguerite de Valois, Marie Stuart, Elizabeth d'Autriche et Louise de Lorraine.

Chambre de Louise de Lorraine : Durant les onze dernières années de sa vie, la reine vécut à Chenonceau entourée de religieuses et toujours vêtue de blanc. Elle fit peindre sur les murs noirs de sa chambre les symboles de la mort.
Chambre Gabrielle d'Estrées :la favorite de Henri II ne fit pourtant que deux brefs séjours à Chenonceau en 1598.
Le cabinet de Thomas Bohier : il présente toute les caractéristiques d'une étude privée. Le plafond porte les initiales TB de Thomas Bohier et K pour Catherine.
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Chambre François I : le roi ne fit que de rares apparitions à Chenonceau
La Chapelle : les premiers vitraux datent de la Renaissance mais ils furent détruits en 1944 par une bombe. Ils furent reconstruits en 1953.
Le salon Louis XIV : cette salle évoque l'unique visite du roi au château.
Les cuisines Renaissance : elles ont reçu pendant la première guerre mondiale, un équipement moderne qu'imposait la transformation du château en hôpital temporaire.
La Galerie : longue de 60 mètre et large de 6 mètre, elle servait de salle de bal. Elle fut inaugurée en 1577 lors de la fête donnée par Catherine de Médicis en l'honneur de son fils, le roi Henri II.
La Chambre de César de Vendôme : il devint le propriétaire du château par sa femme Françoise de Lorraine.