Exposition
temporaire
Dessins du XVe au Xxe siècle
La collection du musée de Tours
Le musée
de Tours a fait pour cette exposition une grande campagne
de restauration. En collaboration avec des restaurateurs indépendants
et des étudiants de l'école nationale du patrimoine,
ils ont regroupé quatre-vingt-quatorze dessins qu'ils
ont restaurés minutieusement. Au détour de ce
charmant ensemble, les yeux s'attachent à des traces
de fusain, pierre noire, craie blanche, graphite, aquarelle
L'exposition
commence dans une vaste entrée où plusieurs
cartes représentent le duché de Choiseul-Amboise.
Un petit sourire s'esquisse lorsqu'on ose lire l'échelle
" en perche de vingt-trois pieds faifants ". Puis
au fil des quelques pièces, on découvre des
nus plein de finesse et de grâce, le portrait imposant
de Charles Antoine Rougeot (fondateur de l'école de
dessin de Tours en 1778, qui en 1781, sera nommée école
académique), des miniatures à la gouache qui
appartiennent à des livres d'heures et finalement des
esquisses pleine de sincérité et de charme.
Aucune continuité dans le temps c'est la règle,
on passe alors d'Ingres à Zao Wou-ki.
Jacques-louis
David dans son étude marques ses corps de ce savant
mélange de robustesse et d'agilité. Corps élancé,
corps fragile. Avec Cassas on se trouve emmené à
Palmyrre, les colonnes détruites et parsemées
forment l'ensemble imposant du temps et de la continuité.
Ses ruines antiques paraissent presque surréalistes
non loin de l'aquarelle de Zao Wou-ki. Avec les dessins de
François Sicard les visiteurs se posent sur les dessins
d'un sculpteur où les proportions sont sauvagement
gardées. Avec les dessins d'Ingres les proportions
donnent au visiteur l'envolé et le merveilleux. Il
nous emmène au pays de la volupté dans les souvenirs
enfouis de l'école des beaux arts.
